Distribution
Michael Spyres Benvenuto Cellini
Sophia Burgos Teresa
Maurizio Muraro Giacomo Balducci
Lionel Lhote Fieramosca
Tareq Nazmi Pope Clement
Adèle Charvet Ascanio
Vincent Delhoume Francesco
Ashley Riches Bernardino
Duncan Meadows Perseus
Monteverdi Choir
Orchestre Révolutionnaire et Romantique
Sir John Eliot Gardiner Direction musicale
Présentation
Après la genèse inaboutie des Francs Juges en 1826, la création en 1838 de son premier opéra Benvenuto Cellini à l'Opéra de Paris est pour Berlioz une commande pleine de promesses glorieuses. Elle se termine, après mille tracas, des cabales typées et la défection du rôle-titre, par un échec : l'œuvre désarçonne les musiciens et le public, sa modernité ne correspondant pas aux attentes, et l'institution souveraine faisant payer à Berlioz ses attaques systématiques comme critique...
Le destin flamboyant du sculpteur florentin Benvenuto Cellini, artiste de génie incompris et admiré à la fois, permet à Berlioz de s'identifier au héros de son opéra : la lutte démesurée pour la création d'une statue hors norme, la participation active aux intrigues romaines (bien connues de Berlioz qui revenait de la Villa Médicis), l'assassinat perpétré par le sculpteur, permettent au compositeur des pages éblouissantes et déconcertantes pour l'auditeur du temps de Louis-Philippe. Les chœurs de grande puissance évoquant la foule romaine ou les orfèvres, le découpage inédit des airs des solistes, les parties d'orchestre d'une folle audace, semblent aujourd'hui totalement novateurs. Mais le rôle-titre qui devait être tenu par le grand ténor Adolphe Nourrit, dut être retaillé pour son successeur et nouvelle étoile du chant, le baryténor Gilbert Duprez : hélas, mal à l'aise dans la production il ne chanta véritablement que la Première puis se retira, laissant orphelin le rôle de Cellini, d'une extraordinaire difficulté. L'ouvrage ne résista pas à tant d'attaques, et Berlioz fut convaincu de son incompatibilité avec l'Opéra de Paris.
L'histoire et les mélomanes ont rendu sa place éminente au premier opéra de Berlioz, mais ses difficultés d'interprétation et sa monumentalité en font un monstre aussi craint qu'admiré. John Eliot Gardiner et ses forces musicales, berlioziens accomplis et passionnés, célèbrent l'anniversaire Berlioz par la présentation de cette œuvre mythique dans une version mise en espace, donnant le rôle-titre au chanteur actuel le plus éblouissant, le ténor Michael Spyres. Le tout présenté dans le décor historique de 1837 remonté spécialement dans l'Opéra Royal pour quelques semaines, et parfaitement contemporain de la création de Benvenuto Cellini ! Voici bien le concert qui fête les dix années de réouverture de l'Opéra Royal en septembre 2009, et ouvre la saison de ses 250 ans !
Spectacle en français surtitré en français et en anglais
Concert donné dans le "Palais de marbre rehaussé d'or", décor conçu par Ciceri dans lequel Berlioz lui-même dirigea un concert à l'Opéra Royal le dimanche 29 octobre 1848.
PROGRAMME
Hector Berlioz (1803–1869)
Benvenuto Cellini
Opéra-comique en deux actes et quatre tableaux sur un livret de Léon de Wailly et Auguste Barbier, créé en 1838 à Paris.
Cette production est accueillie avec le soutien exceptionnel de l'ADOR - Les Amis de l'Opéra Royal.
Vidéo

Vidéo : Berlioz, Benvenuto Cellini - Entretien avec Sir John Eliot Gardiner (anglais sous-titré français)
Opéra Royal
