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Philippe Jaroussky Et Valer Sabadus

Aucun compositeur d’Italie ne connut autant de succès en France durant le XVIIe siècle que Luigi Rossi, compositeur, harpiste, luthiste, chanteur et organiste.  

Elève de Jean de Macque à Naples, Luigi Rossi se rend à Rome en 1614. Il entre au service de la famille Borghese et devient organiste à l’Eglise Saint-Louis-des-Français de Rome. En 1635, il poursuit sur l’invitation de Ferdinand II de Médicis à Florence où il passe plusieurs années.

Au tout début du règne de Louis XIV, la France est conduite par le cardinal Mazarin qui décide d’importer les spectacles les plus brillants des capitales italiennes, célèbres pour leurs opéras et leurs stars vocales : les castrats.

A partir de 1645 arrivent à Paris des musiciens comme Marco Marazzoli, les castrats Atto Melani et Mario Savioni, et surtout le compositeur Luigi Rossi, qui monte devant la cour son Orfeo en 1647, la plus ambitieuse production présentée en France à cette époque… Le programme du concert se base sur deux manuscrits précieux offerts à la reine Anne d’Autriche, conservés à la Bibliothèque Nationale de France. Ils contiennent une centaine de cantates italiennes, la plupart composées par Luigi Rossi, qui témoignent de l’exécution de la musique vocale italienne par des chanteurs italiens et français à la cour. Sous la conduite lumineuse de Christina Pluhar, les deux héros de la soirée, Philippe Jaroussky et Valer Sabadus, font revivre les trésors qui firent tourner la tête des courtisans, et inscrivirent la musique italienne comme source de l’opéra en France : fastes et voluptés des castrats italiens à Paris…