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Mozart : Don Giovanni

L’opéra des opéras ?

Don Giovanni
fut commandée par l’Opéra de Prague immédiatement après le succès des Noces : Mozart et Da Ponte voulurent surfer sur leur gloire, et choisirent un sujet qui venait quelques semaines plus tôt de triompher à Venise, le Don Giovanni composé par Giuseppe Gazzaniga. Reprenant ce thème du Trompeur de Séville déjà très présent au théâtre depuis le milieu du XVIIe siècle, et notamment par l’incarnation très forte qu’en avait donnée Molière, et par le Ballet signé de Gluck à Vienne en 1761, Da Ponte concentra l’œuvre sur le caractère libertin de Don Juan, s’inspirant sans doute de Casanova son ami (qui aurait d’ailleurs aidé à modifier la scène 9 de l’acte 2, et était présent à la création praguoise…). Le résultat est éblouissant, ne laissant jamais le moindre répit au spectateur entre meurtres, scènes de séduction, rouerie et apparitions fantastiques : voici du grand spectacle qui dénote l’influence musicale du meilleur Gluck, d’une urgence et d’une violence inédites pour un opéra buffa, servi par une musique extraordinaire, un chef-d’œuvre absolu, auquel Prague fit un triomphe exceptionnel ! L’œuvre s’imposa partout, et l’impressionnant final dans lequel Don Giovanni refuse de se repentir et plonge dans les Enfers reste l’un des moments les plus forts de l’art lyrique.
Marshall Pynkoski emporte les personnages dans un tourbillon dramatique habillé des fantaisies de Christian Lacroix : Robert Gleadow endosse enfin le rôle de Don Giovanni ; et Gaétan Jarry fait rutiler l’Orchestre de l’Opéra Royal.

Production Opéra Royal / Château de Versailles Spectacles

Ce spectacle bénéficie du soutien du Fonds de dotation Françoise Kahn-Hamm

Le Centre de musique baroque de Versailles met à disposition son fonds de décors réalisé par Antoine Fontaine.