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Lully : Alceste

Créé en janvier 1674, Alceste ou Le Triomphe d’Alcide est le second opéra de Lully. Avec Cadmus et Hermione l’année précédente, il avait offert à Louis XIV la première tragédie lyrique, et aiguisé l’appétit royal. Avec Alceste, Lully signe son premier chef-d’œuvre. D’avance le roi était conquis : il avait demandé à ce que les répétitions se tiennent à Versailles, et son enthousiasme fut tel que « Le roi a déclaré que s’il se trouvait à Paris au moment des représentations, il irait l’entendre tous les soirs ».

Le génie de Lully et de son librettiste Quinault fut de parler d’amour et de pouvoir en des termes qui ne pouvaient que faire succomber le jeune roi : la belle Alceste, promise au glorieux roi Admète, est convoitée par Hercule sous son identité d’Alcide. Blessé à mort au combat, le roi Admète ne peut être sauvé que si on prend sa place aux Enfers : par amour, Alceste se dévoue. Alcide/Hercule promet à Admète d’aller chercher Alceste aux Enfers à condition qu’elle soit à lui. À leur retour des Enfers, les adieux entre les deux époux sont si émouvants qu’Alcide/Hercule renonce à Alceste et la laisse retrouver les bras d’Admète.

Stéphane Fuguet, couronné par l’enregistrement de son intégrale des Grands Motets de Lully, donne à cette tragédie tout le lyrisme que Lully apportait en cadeau royal à Louis XIV.

 

 

Avec le soutien exceptionnel de l’ADOR – les Amis de l’Opéra Royal